Construction bois : l’Île-de-France résiste

de Denis VERGNAUD
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Références principales :

Ces études de référence ont été publiées au printemps 2025 et dressent un panorama complet du marché de la construction bois en France et en Île-de-France. Elles ont été réalisées en partenariat avec la CAPEB Île-de-France, l’UICB, l’UMB-FFB et les interprofessions régionales FIBOIS Île-de-France. Elles constituent la base de cette analyse, centrée sur les tendances régionales et les perspectives 2025.


1. Un marché qui tient bon malgré la conjoncture

Dans un contexte où la construction neuve s’est effondrée et où les conditions de financement freinent aussi bien les transactions dans l’ancien que dans le neuf, la construction bois affiche une remarquable stabilité.

En 2024, les entreprises de la filière ont réalisé 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit +0,5 % en valeur par rapport à 2022. Une performance d’autant plus notable que le volume global de chantiers a reculé de 6 %. La hausse de la taille moyenne des projets, le dynamisme de la rénovation (+9 %) et la structuration des entreprises expliquent cette résilience.

Dans ce paysage, l’Île-de-France se distingue : non seulement elle conserve une activité soutenue, mais elle affiche des perspectives de croissance pour 2025 là où la plupart des régions prévoient encore un recul.


2. Des fondamentaux nationaux solides

Malgré la baisse des mises en chantier, la filière bois continue de progresser en part de marché. En 2024, elle représente 6,6 % du marché du logement (contre 6,2 % en 2022) et reste très présente sur le segment de la rénovation.

Quelques chiffres clés :

  • 18 250 logements bois construits en 2024 (soit −17 % par rapport à 2022)
  • 28,5 % de part de marché pour les extensions et surélévations bois (10 450 réalisations)
  • Activité centrée à 71 % sur le neuf, mais rénovation en forte hausse (+9 %)
  • 36 % des entreprises prévoient d’investir à court terme, 48 % d’embaucher en 2025

Les chiffres témoignent d’une filière mûre, techniquement solide, et capable d’absorber la conjoncture grâce à une activité diversifiée.

Construction bois : l’Île-de-France résiste et prépare le rebond

En région parisienne, la construction bois s’impose comme une alternative durable et rapide face aux contraintes urbaines.

3. Zoom sur l’Île-de-France : une région qui surperforme

Avec 93 entreprises recensées et 1 667 salariés, l’Île-de-France pèse environ 300 M€ HT de chiffre d’affaires total, dont 105 M€ directement liés à la construction bois (soit 40 % du CA global, contre 47 % en moyenne nationale).

Données clés 2024 :

  • Part de marché logement bois : 7,5 % (contre 6,6 % au national) en croissance par rapport à 2022
  • Extensions / surélévations : 805 réalisations, en légère baisse (−5,3 %) par rapport à 2022 mais qui résiste bien
  • Prévisions pour les extensions / surélévations : +5 % en 2025, contre −8 % au niveau national
  • 55 % des entreprises prévoient d’embaucher en 2025 (vs 48 % France)
  • 36 % prévoient d’investir (même taux qu’au national)

La filière francilienne, bien que plus petite en volume, est l’une des rares à afficher une dynamique positive sur les extensions et surélévations.

Construction bois : l’Île-de-France résiste et prépare le rebond

4. Pourquoi l’Île-de-France prépare mieux le rebond

a) Une demande structurellement différente

Le parc francilien est ancien, dense et souvent contraint en foncier. Dans ce contexte, l’extension et la surélévation représentent des leviers naturels pour gagner de la surface sans déménager.

b) Un contexte immobilier grippé

Les taux d’intérêt élevés et les conditions d’emprunt restrictives bloquent les transactions dans le neuf comme dans l’ancien. Face à ce blocage, de nombreux ménages investissent dans leur maison existante : agrandir plutôt que changer de logement.

c) Une filière locale bien structurée

Les entreprises franciliennes disposent d’une base solide, avec des savoir-faire techniques et une capacité à gérer des projets d’envergure :

  • Plus de 90 entreprises sont présentes en Île-de-France pour des projets de construction bois
  • 30 % ont réalisé un chantier > 0,5 M€ HT (contre 18 % au national)
  • 72 % disposent d’un bureau d’études intégré ou d’un outil de conception technique

Ces atouts permettent d’aborder 2025 avec confiance, sur un marché où la densification douce et la rénovation performante deviennent stratégiques.


5. Ce que cela signifie pour les professionnels

Pour les architectes et maîtres d’œuvre, la tendance est claire : l’ossature bois reste la solution la plus adaptée aux contraintes urbaines, à la fois légère, rapide et compatible avec des bâtis existants.

Pour les promoteurs et collectivités, la dynamique francilienne offre un terrain d’expérimentation solide, avec des acteurs bien implantés et capables de gérer des projets mixtes complexes.


6. Ce que cela change pour les particuliers

Pour les familles franciliennes, la construction bois devient une réponse concrète à la crise du logement. En l’absence de prêts attractifs et de biens disponibles, l’extension ou la surélévation apparaît comme la meilleure manière d’obtenir plus d’espace sans quitter son cadre de vie.

7. FAQ

La construction bois est-elle en crise ?
Non. Elle reste stable en valeur et gagne des parts de marché, notamment dans la rénovation.

Pourquoi l’Île-de-France résiste-t-elle mieux ?
Parce que le marché local est porté par la rénovation, la densification urbaine et la compétence des entreprises bois.

Les entreprises bois recrutent-elles ?
Oui. 55 % des entreprises franciliennes prévoient d’embaucher en 2025.


8. Zone d’intervention

Boiséo intervient sur l’ensemble du bassin francilien : Hauts-de-Seine (92), Yvelines (78), Essonne nord (91) et Val-de-Marne ouest (94).


9. Conclusion

Contactez Boiséo, constructeur bois en Île-de-France, pour étudier votre projet.

En dépit d’une conjoncture tendue, la construction bois francilienne se distingue par sa solidité et ses perspectives positives. Les chiffres le confirment : alors que la France prévoit un repli, l’Île-de-France anticipe une reprise des extensions et surélévations bois.

Dans ce contexte, agrandir en bois n’est plus une simple tendance, mais une stratégie réaliste et durable pour habiter mieux sans changer d’adresse.

Donnons-nous rendez-vous dans deux ans, lors de la prochaine enquête nationale de la construction bois, pour suivre l’évolution de ces tendances. Tout laisse à penser que la dynamique francilienne continuera sur sa lancée, portée par la rénovation, la densification douce et l’envie d’habiter mieux, en bois.